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Le cheval Ariegeois de Castillon

Moins connu que son bon voisin le Mérens, le Cheval Ariègeois de Castillon, originaire de la Vallée du Biros à l'extrémité sud-ouest du département, dispose des même qualités dispensées par le terroir ariègeois. De robe bai châtain avec des marques de feu aux nuances rousses aux flancs et un nez de renard, d'environ 1,50 m - 1,55 m au garrot, ce cheval est lui aussi bien adapté à la vie des montagnes et est caractérisé par son adresse, sa robustesse et son ardeur au travail.

Comme son frère le célèbre poney de Mérens, dont il diffère simplement par une nuance de robe, le petit cheval de Castillon est aujourd'hui parfaitement adapté à l'équitation de loisirs sous toutes ses formes. Il n'oublie pas pour autant sa vocation ancienne de cheval militaire, de diligence ou encore de cheval paysan, car ce sont en fait ces fonctions traditionnelles qui ont forgé son agilité, sa frugalité, sa résistance à l'effort et son caractère facile. Ses capacités de porteur et son adaptation à la vie rude des montagnes sont étonnantes. Malgré sa taille, il est capable d'incroyables performances comme les mulets. Quant à son aptitude à l'attelage, elle n'a jamais cessé d'exister, pour le plus grand plaisir des amateurs de plus en plus nombreux de cette discipline.

Également appelé "cheval du Biros" ou "St Gironnais" (du nom de la ville de St Girons où a lieu, le lendemain de la Toussaint, une importante foire aux chevaux), le cheval Castillonnais a suscité dès le début du siècle (1908) l'intérêt d'un éminent hippologue ariégeois, Gabriel LAMARQUE, à qui nous devons les premiers actes de mise en valeur de la population chevaline autochtone.

Comme toutes les populations chevalines pyrénéennes (Pottok, Anglo-Arabe, Landais ... ) le cheval Castillonnais issu de hardes sauvages très anciennes dont les grottes ariégeoises recèlent force représentations peintes ou sculptées, a été, au cours des âges, imprégné de sang oriental et surtout ibérique, ce qui se lit encore, de nos jours dans son expression si particulière.

Très fortement menacé par des croisements d'absorption par des races lourdes et surtout par la dépopulation de son berceau d'origine, ainsi que la perte de débouchés traditionnels (Armée, Agriculture, Transports), ce petit cheval méritant aurait achevé son agonie sans l'intervention en urgence d'un petit groupe d'amis, dans les années 80.

La légende attribue sa source à la Grèce, ainsi d'ailleurs que celle du costume folklorique particulièrement original des hautes vallées de Bethmale et du Biros. Un certain Jouanissou, enfant du Pays, en serait revenu, au cours du XVile, fortune faite, entouré de chèvres, juments, étoffes et femmes qui jetèrent d'abord l'effroi dan la vallée, avant que ses coutumes ne se transforment et s'imprègnent de ces nouveautés.

Plus près de nous, des chroniqueurs historiques affirment que François l er montait un cheval du Biros à la bataille de Pavie.

En 1996, la race est officiellement reconnu par le Ministère de l'Agriculture comme race de sang (Cheval de selle).

Site du Cheval de Castillon


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